La dose reçue suite à l’exposition aux rayonnements ionisants est exprimée en dose efficace. Celle-ci est évaluée par la somme des dosimétries interne et externe. Notre laboratoire fournit la dosimétrie passive (ou dosimétrie à lecture différée), c’est à dire la mesure de l’exposition externe des travailleurs. La valeur reportée dans les rapports de contrôle est l’équivalent de dose individuel. Elle est exprimée en millisievert (mSv).
Les dosimètres portés à la poitrine servent de référents pour l’estimation de l’exposition du corps entier ; les dosimètres bagues, poignets, cristallin… pour celle des extrémités.
Bien qu’un travailleur ne soit pas entré en zone et/ou n’ait pas porté son dosimètre, il arrive qu’une dose apparaisse sur vos rapports de contrôle. Explications en texte et en images.
Pour réaliser correctement une estimation de dose d’un travailleur, il convient de soustraire à la dose mesurée, les doses liées à l’exposition naturelle (rayonnements cosmiques, éléments présents dans le sol, …) et au transport (contrôle des colis aux
rayons X).
Le dosimètre témoin a pour objectif de mesurer ces doses. Afin que l’estimation communiquée sur vos rapports de contrôle soit la plus précise possible, il doit être gardé dans un lieu exempt d’exposition liée à l’activité professionnelle en dehors des périodes de port.
Ce dosimètre doit nous être retourné en même temps et avec l’ensemble des dosimètres de la subdivision, pour l’analyse des résultats. Un dosimètre témoin qui n’est pas retourné dans le même colis n’est pas utilisé pour le calcul de la dose.
Dans ce cas, une valeur estimative du bruit de fond naturel (bruit de fond le plus faible mesuré en France) est soustraite de la dose des dosimètres porteurs. Il est alors possible qu’une dose supérieure au seuil de report apparaisse sur les rapports de contrôle, bien que les porteurs ne soient pas entrés en zone et/ou n’aient pas porté leurs dosimètres.
A chaque mesure dosimétrique est associée une incertitude de mesure quelque soit le type de dosimètres.
Cette incertitude provient, entre autres, d’éléments inhérents ou non aux dosimètres (position de port du dosimètre, de la source,…) et d’incertitudes liées à la lecture d’un dosimètre. Ces facteurs amènent la dose mesurée à s’écarter de la valeur vraie.
Ainsi, comme illustré sur le schéma ci-contre avec un dosimètre théorique, à faible dose, cette incertitude est inférieure à ±15%. Plus le niveau de dose à mesurer est faible, plus l’incertitude relative est importante. À noter, cette incertitude répond aux exigences des normes en matière de dosimétrie.
L’équivalent de dose reporté cumule l’incertitude de mesure du dosimètre du porteur et celle du dosimètre témoin. L’occurrence d’incertitudes dépassant le seuil de report est faible mais probable. C’est pourquoi, une faible dose ponctuelle n’est donc significative que si celle-ci se reproduit sur plusieurs périodes de port.